4. Paul devant Festus : 25. 1-12
1 Festus donc, trois jours après son arrivée dans la province, monta de Césarée à Jérusalem.
2 Les principaux sacrificateurs et les notables d’entre les Juifs portèrent plainte devant lui contre Paul ; et ils lui demandaient avec insistance,
3 contre [Paul], la faveur de le faire venir à Jérusalem : ils préparaient une embuscade pour le tuer en chemin.
4 Festus répondit que Paul serait gardé à Césarée, et que d’ailleurs lui-même allait bientôt partir.
5 Que les hommes influents parmi vous, dit-il, descendent donc avec [moi] ; et si cet homme a commis quelque mal, qu’ils l’accusent.
6 Puis, sans prolonger sa visite plus de huit ou dix jours, il descendit à Césarée ; le lendemain, il siégea au tribunal, et donna l’ordre de faire comparaître Paul.
7 Lorsqu’il fut arrivé, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l’entourèrent, portant contre lui beaucoup de graves accusations qu’ils ne pouvaient pas prouver,
8 tandis que Paul se défendait, [en disant] : Je n’ai commis aucune faute, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César.
9 Mais Festus, voulant gagner la faveur des Juifs, répondit à Paul ◎ : Consens-tu à monter à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire devant moi ?
10 Paul dit : Je suis ici devant le tribunal de César, c’est là que je dois être jugé. Je n’ai causé aucun tort aux Juifs, ◎ comme tu le sais toi-même très bien.
11 Si donc j’ai fait du tort et si j’ai commis une action qui mérite la mort, je ne refuse pas de mourir ; mais si rien n’est [vrai] de ce dont ils m’accusent, personne ne peut me livrer à eux : j’en appelle à Césara.
12 Alors Festus, après avoir conféré avec le Conseilb, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César.
5. Paul devant Agrippa : 25. 13-27
13 Quelques jours après, le roi Agrippac et Bérénice vinrent à Césarée pour saluer Festus.
14 Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa ainsi au roi l’affaire de Paul : Il y a [ici] un homme que Félix a laissé prisonnier ;
15 lorsque je suis allé à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte à son sujet, sollicitant une condamnation contre lui ;
16 mais je leur ai répondu que ce n’est pas la coutume des Romains de livrer quelqu’un avant que l’accusé ait ses accusateurs en face de lui et qu’il ait l’occasion de se défendre de ce dont il est accusé.
17 Quand ils se sont présentés ici, sans aucun délai, le lendemain, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
18 Mis en sa présence, ses accusateurs n’ont avancé aucune charge grave quant aux méfaits que moi je supposais :
19 ils avaient avec lui des controverses concernant leur propre culte religieux et un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être vivant.
20 Comme j’étais dans l’embarras pour procéder à une information sur de tels sujets, je lui ai demandé s’il consentirait à aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire.
21 Mais Paul a fait appel : [il a demandé] à être réservé au jugement d’Augusted ; alors j’ai donné ordre de le maintenir sous garde jusqu’à ce que je l’envoie à César.
22 Agrippa [dit] à Festus : Je voudrais bien, moi aussi, entendre cet homme. Demain, dit Festus, tu l’entendras.
23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grand apparat et entrèrent dans la salle d’audience avec les chefs militaires et les principaux personnages de la ville ; Paul, sur l’ordre de Festus, fut amené.
24 Festus [dit] alors : Roi Agrippa et vous tous qui êtes ici présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs m’a sollicité, aussi bien à Jérusalem qu’ici, en criant qu’il ne devrait plus vivree.
25 Mais je me suis rendu compte qu’il n’avait commis aucune action qui mérite la mort et, comme cet homme lui-même en a appelé à Augustef, j’ai résolu de le lui envoyer.
26 Comme je n’ai rien de sûr à écrire à l’empereur à son sujet, je l’ai amené devant vous, et principalement devant toi, roi Agrippa, de sorte qu’après avoir procédé à l’interrogatoire, j’aie quelque chose à écrire ;
27 car il me semble déraisonnable d’envoyer un prisonnier sans indiquer en même temps les charges qui pèsent sur lui.