Strong H5375 (nasa’ou nacah)

Lexique Hébreu
Mot hébreu
נָשָׂא נָסָה
Translittération
nasa’ou nacah (naw-saw’, naw-saw’)
Origine
Psaume G4.6,7, une racine primaire
Type
Verbe
Définition
  1. lever, porter, supporter, transporter, prendre
    1. (Qal)
      1. lever, élever
      2. porter, supporter, soutenir, endurer
      3. prendre, emmener, pardonner
    2. (Nifal)
      1. être soulevé, être exalté
      2. se lever, s’élever
      3. être transporté
      4. être emmené

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Nombre d’emplois en fonction des livres dans la version Darby

Les livres sont triés selon l'estimation de leur date de rédaction par J. Marcathur.


État NS H5375 [8T]

Bible Mots
BBE 651 (77)
DarbyR 651 (77)
SG21 651 (142)
NBS 650 (112)
Jer 650 (148)
Osty 650 (102)
Rabb 651 (175)
Darby 651 (64)
Dictionnaire des synonymes de l’Ancien Testament, par R. B. Girdlestone

§n ° 001 Acceptation, agrément $h977, h2656, h5375, h5375-6440, h7521, g4327, g2107, g2307

Plusieurs mots sont utilisés pour décrire la doctrine de l'acceptation divine de l'homme. En Proverbes 21.3, nous lisons : "Pratiquer ce qui est juste et droit, est une chose plus agréable (Bachar h977) à l'Éternel qu'un sacrifice." Ici le mot Bachar (בחר, h977) signifie choisir ou sélectionner, que ce soit pour le travail ou pour l'honneur. C'est le mot utilisé pour "peuple élu", il répond au mot ἐκλεκτός (g1588) "élu", dans la Septante et le N.T., la Septante le traduisant aussi par αἱρετίξω (g140) dans certains passages. Il a été traduit par "élu" en Esaïe 42.1 ; Esaïe 45.4 ; Esaïe 65.9 ; Esaïe 65.22. Dans tous ces passages, il est fait référence soit à Israël, soit au Messie.

En Lévitique 10.19, certains traduisent par "cela aurait-il été accepté aux yeux du Seigneur ? (KJV)" mais nous pourrions traduire par "cela aurait-il été bon ou agréable (טוב yatab h3190) aux yeux de l'Éternel ?". Dans le Psaume 20.3, "Qu'il se souvienne de toutes tes offrandes, et qu'il accepte ton holocauste.", comme nous le lisons parfois en note (SG21), le mot accepter (דשׁן dashen h2896) peut signifier soit engraisser, soit se transformer en cendres, ce dernier étant le plus probable. En Ecclésiaste 12.10, "Le prédicateur s'est étudié à trouver des paroles agréables", le mot (Chephets h2656) signifie agréable ou désirable.

En 1 Samuel 26.19, David dit à Saül : "Si c'est l'Éternel qui t'a excité contre moi, qu'il accepte une offrande". Le mot sentir (רוח Ass. ruhhu h7306) est utilisé ici, de sorte que le passage peut être comparé à d'autres, comme en Genèse 8.21, où Dieu est décrit comme flairant une odeur agréable, c'est-à-dire étant satisfait de l'offrande, et donc de celui qui l'offre.

Nasa (נשׂא h5375), dont il a été question précédemment, est fréquemment utilisé pour représenter l'acceptation, quand il est utilisé avec le mot "visage" ou "personne" (פנים paniym h6440). Il apparaît en Genèse 19.21, où l'ange dit à Lot : "j'ai accueilli ta demande en cette chose aussi" ; en Genèse 32.20, où Jacob dit d'Ésaü : "peut-être qu'il m'accueillera favorablement", et en Job 42.8-9, où Dieu dit de Job : "je l'aurai pour agréable". Les prières de celui qui est accepté aux yeux de Dieu sont considérées comme ayant une valeur particulière. Voir aussi 1 Samuel 25.35 ; Job 13.8 ; Job 13.10 ; Job 32.21 ; Job 34.10 ; Psaumes 82.2 ; Proverbes 18.5 ; Malachie 1.8.

Un nom formé à partir du verbe Nasa (h5375) est utilisé sans le mot supplémentaire "visage" ou "personne" en Genèse 4.7, "Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ?". Peut-être le mot pourrait-il être rendu par "excellence" (comme indiqué en marge), ou "supériorité", plutôt que "acceptation". Certains l'ont traduit par "dignité" en Genèse 49.3, "excellence" en Job 13.11 et "grandeur" en Job 31.23.

Le mot le plus important pour l'acceptation est ratsah (רצה h7521), "être très satisfait". Il est utilisé au sujet de l'acceptation par Dieu des services d'Aaron en faveur d'Israël (Exode 28.38 ; Deutéronome 33.11), et s'applique au regard divin envers celui qui présente son offrande devant Dieu de la manière prescrite. Ainsi, nous lisons en Lévitique 1.4, "Et il posera sa main sur la tête de l'holocauste, et il sera agréé pour lui (לו), pour faire propitiation pour lui." Au verset 3 du même chapitre, il y a peu de doute que nous devrions lire "pour son acceptation ;" et ainsi de suite dans d'autres passages.

Les passages suivants illustrent l'usage de ratsah (h7521) :

  • Lévitique 7.18 ; Lévitique 19.7, "si quelqu'un mange de la chair de son sacrifice de prospérités le troisième jour, [le sacrifice] ne sera pas agréé ; il ne sera pas imputé à celui qui l'aura présenté : ce sera une chose impure ; et l'âme qui en mangera portera son iniquité."
  • Lévitique 22.21 : "[son offrande] sera sans tare, pour être agréée.
  • Lévitique 23.11: "il tournoiera la gerbe devant l'Éternel, pour que vous soyez agréés"
  • 2 Samuel 24.23 : "Et Arauna dit au roi : L'Éternel, ton Dieu, veuille t'avoir pour agréable !"
  • Psaume 19.14, "Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon coeur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !"
  • Psaume 69.13, "Mais pour moi, ma prière s'adresse à toi, Éternel, en un temps agréé. (comparer Esaïe 49:8).
  • Psaume 119.108. "Agrée, je te prie, ô Éternel ! les offrandes volontaires de ma bouche."
  • Proverbes 10.32 : "Les lèvres du juste savent ce qui est agréable"
  • Ecclésiaste 9.7 : "Dieu a déjà tes oeuvres pour agréables."
  • Esaïe 56.7 : "leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel"
  • Esaïe 58.5 : "appelleras-tu cela un jeûne, et un jour agréable à l'Éternel"
  • Esaïe 60.7 : "une offrande agréée, ils monteront sur mon autel"
  • Proverbes 10.32 : "Les lèvres du juste savent ce qui est agréable"
  • Ecclésiaste 9:7 : "Dieu a déjà tes oeuvres pour agréables."
  • Esaïe 56.7 : "leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel"
  • Esaïe 58.5 : "appelleras-tu cela un jeûne, et un jour agréable à l'Éternel"
  • Esaïe 60.7 : "une offrande agréée, ils monteront sur mon autel"
  • Esaïe 61.2 : "pour proclamer l'année de la faveur de l'Éternel" (voir Luc 4:19)
  • Jérémie 6.20 : "Vos holocaustes ne me sont pas agréables, et vos sacrifices ne me plaisent pas."
  • Jérémie 14.10, 12 : "ils ont aimé à aller çà et là, ils n'ont pas retenu leurs pieds ; et l'Éternel ne prend point plaisir en eux [...] s'ils offrent un holocauste et une offrande de gâteau, je ne les agréerai pas."
  • Ézéchiel 20.40-41 : "là me servira la maison d'Israël tout entière, dans le pays ; là je prendrai plaisir en eux, et là je demanderai vos offrandes élevées et les prémices de vos offrandes, dans toutes vos choses saintes. Je prendrai plaisir en vous comme en un parfum agréable."
  • Ézéchiel 43.27 : "dès le huitième jour et ensuite, les sacrificateurs offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de prospérités ; et je vous aurai pour agréables, dit le Seigneur, l'Éternel."
  • Osée 8.13 : "Pour sacrifice de mes offrandes, ils offrent de la chair, et ils la mangent ; l'Éternel ne les a pas pour agréables."
  • Amos 5.22 : "si vous m'offrez des holocaustes et vos offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses."
  • Malachie 1.10 :"Je ne prends pas plaisir en vous, dit l'Éternel des armées, et l'offrande, je ne l'agréerai pas de vos mains."
  • Malachie 1.13 : "vous apportez ce qui a été déchiré, et la [bête] boiteuse, et la malade ; c'est ainsi que vous apportez l'offrande. Agréerais-je cela de votre main ? dit l'Éternel..

Il est évident que, par acceptation divine, il faut comprendre le plaisir, la satisfaction avec laquelle Dieu accueille intimement ceux qui s'approchent de Lui selon sa volonté et dans un état d'esprit en accord avec le sien. Celui qui commet le mal ne peut pas, en tant que tel, être accepté par Dieu, même s'il offre des sacrifices. Il doit être mis à l'abri par le moyen de l'expiation, et doit donc avoir en lui au moins le germe d'une vie Divine s'il veut être considéré par Dieu avec plaisir.

Pour traduire ratsah (h7521), la LXX adopte fréquemment εὐδοκέω (g2106), "être très satisfait", surtout dans les Psaumes. On trouve aussi dans plusieurs passages προσδέχομαι (g4327) et δέχομαι (g1209), "accepter". La forme adjectivale est généralement δεκτός (g1184), tandis que la forme substantive est εὐδοκία (g2107) ou θέλημα (g2307).

Dans la déclaration solennelle, "Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir" que l'on retrouve à six reprises dans le N.T sous des formes légèrement différentes, il peut y avoir une référence implicite à Esaïe 42.1 ("mon élu en qui mon âme trouve son plaisir."), où se trouve le mot ratsah (h7521). Si c'est le cas, nous pourrions comprendre que le sens de l'annonce était que Jésus-Christ a été accepté par Dieu comme ministre du véritable sanctuaire et comme offrande pour les péchés du monde. Il est plus probable, cependant, que le mot grec utilisé ici répond plutôt aux chaphets (h2654) hébreux, et signifie que le Christ est celui en qui Dieu prend plaisir.

Dans le N.T., le verbe προσδέχομαι (g4327) signifie généralement soit "attendre", soit "recevoir". Il est utilisé dans le passage "Celui-ci accueille des pécheurs et mange avec eux." (Luc 15.2). En Phil 4.18, le service chrétien est considéré comme un "sacrifice agréable" (θυσία δεκτή g2378 g1184). Ce qui est acceptable aux yeux de Dieu est présenté comme εὐδοκία (g2107) en Matthieu 11.26, et Luc 10.21, "c'est ce que tu as trouvé bon devant toi". Comparez aussi Éphésiens 1.9 "selon son bon plaisir – ce qu'il s'est proposé en lui-même", et Philippiens 2.13 "c'est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." En Ephésiens 1.5, les deux traductions grecques de ratson (h7522) sont combinées en une seule phrase - "selon le bon plaisir de sa volonté".
En ce qui concerne Luc 2.14, si nous acceptons la lecture "bonne volonté envers les hommes", nous devons y voir la volonté de Dieu d'accueillir les hommes ; si nous lisons "envers les hommes de bonne volonté", nous devrions comprendre sa volonté bonne ; de sorte que le sens est pratiquement le même ; et, après tout, nous n'avons affaire qu'à une traduction grecque de ce qui devait être un chant hébreu.

En ce qui concerne le mot θέλημα (g2307), nous avons, en Hébreux 10.7, une citation des Psaumes qui dicte le sens du mot dans d'autres passages : "Voici, je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté". Ici θέλημα (g2307) répond à ratson (h7522), ce qui est acceptable à tes yeux. "C'est par cette volonté", poursuit l'écrivain, "que nous sommes sanctifiés". Comme les sacrifices de taureaux et de chèvres ne s'avéraient pas acceptables aux yeux de Dieu, le Fils de Dieu est venu pour faire ce qui le serait. Il a remplacé les types par l'offrande de lui-même et, cette offrande étant acceptée par Dieu, les croyants en lui ont été sanctifiés (voir Matthieu 26.39). En Hébreux 10.36, la responsabilité de faire la volonté de Dieu est confiée au croyant ; de même qu'en Hébreux 13.21, où nous apprenons que ce que nous faisons est produit en nous par Dieu et lui est agréable par Jésus Christ. Comparez Romains 12.1.

En passant en revue les versets du Nouveau Testament dans lesquels la notion d'acceptation est présentée, on verra qu'ils confirment ce que le mot hébreu véhicule : l'accueil favorable et agréable qu'une personne donne à une autre. L'acceptation par Dieu de celui qui croit en son fils ne doit pas être considérée comme une simple théorie imaginaire ; c'est un fait solide, une réalité spirituelle, bien que nous ne la saisissions pas pleinement dans ces corps mortels. De même que les gens ici-bas ont de la joie les uns envers les autres dans certaines circonstances, de même l'Auteur invisible de l'Existence prend plaisir en ceux qui le craignent, il s'approche d'eux quand ils s'approchent de Lui, et dans la personne du Christ, il "reçoit les pécheurs et mange avec eux" (Luc 15.2). C'est en effet un mystère, mais il est magnifiquement vrai, et il se réalisera plus pleinement dans le futur, lorsque le tabernacle de Dieu sera avec les hommes.